L’AUDAB a organisé et animé, le 25 juin dernier à 18h30 à la Maison de la Noue à Pelousey, une rencontre participative autour de trois conférences au format 15/15 (15 minutes de présentation suivies de 15 minutes d’échanges). Articulée autour de trois thématiques actuelles en matière d’aménagement et de développement durable, la soirée a permis aux participants de choisir deux ateliers-conférences parmi les trois proposés :

1. 1. « Rafraîchissement et nature en ville », pour réfléchir collectivement à l’adaptation des espaces publics patrimoniaux au changement climatique ;
   2. « L’après PLUi/SCoT », visant à présenter les différents accompagnements proposés par l’AUDAB à ses membres concernant les documents d’urbanisme ;
   3. « La toile de l’eau », avec la présentation d’un outil de datavisualisation, la « toile », portant sur la ressource en eau, enjeu majeur de résilience et d’attractivité des territoires.

Retour sur ces trois temps de présentation, riches en échanges ! 

-> Le premier atelier, Rafraîchissement et nature en ville, animé par Gaëlle Duménil (chargée d’études Paysages et urbanisme écologique) et Benjamin Gracieux (directeur du pôle de compétences Transitions spatiales, aménagement et urbanisme de projet), a réuni une vingtaine de participants sur les deux sessions successives proposées. Le temps de présentation a permis d’aborder les causes des îlots de chaleur urbains (minéralisation, imperméabilisation des sols, etc.) ainsi que leurs conséquences environnementales et sanitaires, dans un contexte où la Bourgogne-Franche-Comté est la deuxième région la plus touchée par l’augmentation du nombre de journées et de nuits anormalement chaudes. Des pistes d’adaptation concrètes et des concepts ont ensuite été présentés, tels que les solutions fondées sur la nature et le principe des 3-30-300*. L’accent a été mis sur la nécessité de prendre en compte le contexte patrimonial local et de mobiliser une approche intégrée autour de trois leviers (végétation, eau, sol) et de trois échelles d’intervention (espaces libres, îlots, espaces bâtis), afin de rendre les centres anciens plus vivables, attractifs et durables.
Le temps d’échanges qui a suivi a permis de faire émerger deux points clés :

1. 1. La nécessité pour les collectivités d’adopter une posture plus ambitieuse en matière d’aménagement urbain afin de répondre efficacement aux enjeux d’adaptation au changement climatique ;
   2. La formulation d’un appel à faire évoluer les réglementations patrimoniales, jugées parfois contraignantes, afin de mieux prendre en compte les problématiques de surchauffe dans les centres anciens.

* Le principe des 3-30-300 :
3 : chaque citadin doit avoir une vue sur au moins 3 arbres adultes depuis son habitation.
30 : il doit être dans un quartier ou une ville avec au moins 30 % de surface arborée.
300 : il doit habiter à moins de 300 mètres d'un espace vert.

-> Le second atelier-conférence, L’après PLUi/SCoT, animé par Elsa Lonchampt (directrice du pôle de compétences Planification et urbanisme réglementaire) et Justine Huot-Marchand (Chargée d’études principale Planification et Animation Territoriale), a présenté les principaux dispositifs mis en place par l’AUDAB pour accompagner les territoires après l’approbation de leur SCoT ou de leur PLUi.
Trois axes d’intervention ont été détaillés :

1. 1. Le bilan de mise en œuvre, qui permet d’assurer un suivi des effets du document, à travers la définition d’indicateurs, la mise en place d’observatoires, et un outil de suivi à long terme de la consommation foncière ;
   2. L’analyse de compatibilité, entre le SCoT et les documents de rang supérieur (SRADDET, SDAGE), mais également entre les PLU/PLUi et le SCoT ;
2. 3. La mise en œuvre opérationnelle des orientations, à travers la production d’outils pratiques (fiches, guides de bonnes pratiques), l’identification des friches, et l’accompagnement de projets de requalification ou de réhabilitation.

La dizaine de participants a ensuite échangé autour des modalités d’accompagnement proposées par l’agence. Plusieurs points d’intérêt ont émergé, notamment le recours au bilan pour amorcer une réflexion en vue de l’élaboration d’un nouveau SCoT ou PLUi, ainsi que l’utilisation des PAPA (périmètres en attente de projet) dans le cadre des PLUi, appuyée par des études ciblées sur des secteurs à enjeux. Enfin, une demande a été formulée pour que l’AUDAB valorise davantage auprès de ses membres le travail réalisé en matière de mise en compatibilité des documents d’urbanisme.

-> Le troisième atelier, La toile de l'eau, , animé par Noémie DUFERNEZ (chargée d’études Biodiversité et urbanisme écologique) et Pierre CLAP (directeur du pôle de compétences Connaissance prospective territoriale et innovation cartographique), a débuté par une présentation de l’outil « toile », en tant que dispositif collaboratif d’analyse et d’aide à la décision. Cet outil permet en effet d’appréhender la complexité territoriale, en particulier ici autour de la thématique de l’eau. Pour illustrer le fonctionnement et l’intérêt de la méthode, la toile industrielle de l’eau réalisée par l’AGUR a été également présentée et analysée. Cette première phase a permis de poser les principes méthodologiques de l’outil : identification des acteurs, mise en évidence des flux, des relations et des interrelations. La seconde partie de l’atelier a été consacrée à la toile de l’eau actuellement en cours de réalisation par l’AUDAB, centrée sur le périmètre de Grand Besançon Métropole. Son contenu a été détaillé : typologie des acteurs concernés, cartographie des flux, identification des interdépendances, et mise en relation des enjeux de gestion, de gouvernance et d’usages.
Les échanges qui ont suivi ont témoigné d’un fort intérêt des participants, tant pour la thématique de l’eau – abordée sous ses dimensions agricoles, techniques et politiques (pertes sur les réseaux, économies d’eau, etc.) – que pour l’outil lui-même, ses objectifs, ses potentialités et ses perspectives d’évolution. Dans un contexte de changement climatique et de pression croissante sur la ressource, l’eau constitue un enjeu vital et structurant. Forte de ses 25 années d’expérience et de sa connaissance fine des collectivités locales, l’AUDAB entend ainsi proposer un espace d’échanges adapté, capable de faire émerger une vision systémique de la diversité des acteurs et des dynamiques à l’œuvre autour de la gestion de l’eau. 

Merci à l'ensemble des participants pour leur présence et leur investissement qui a nourri les échanges et débats !